A la fin des années 1990, le paysage universitaire était composé de plus de 500 000 étudiants, de 17 universités et d’une grande diversité d’autres établissements souvent prestigieux et dotés de nombreux laboratoires et centres de recherche. La Région Île-de-France était devenue l’une des premières concentrations mondiales en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Ce potentiel considérable était un élément essentiel du développement économique et du rayonnement international de la région.

Toutefois, des difficultés dues à une trop grande dispersion des sites, à la vétusté et à l’exiguïté des locaux d’un trop grand n ombre d’établissements persistaient. L’Île-de-France devait faire face une nouvelle fois à l’augmentation du nombre d’étudiants.

La recherche en Île-de-France, qui constituait un des trois grand pôles européens comptait, en l’an 2000, 40 % des chercheurs dans le secteur public et privé français et 3 % des publications mondiales. Cependant elle était marquée par un vieillissement de ses équipements et devait se réorganiser en pôles d’excellence pour répondre à la concurrence scientifique internationale.

Signatures de la convention entre Etat, Département et Ville de Paris. Archives du rectorat de Paris, 3166W2.

Focus sur la zone d’aménagement concerté (ZAC) Paris-Rive Gauche

L’aménagement de cette zone constitue l’un des plus grands chantiers depuis les transformations haussmanniennes de Paris.

Le déménagement de l’Université Paris VII est lancé en réponse à un manque de place au sein du campus Jussieu, partagé avec l'Université Paris VI et l'Institut de physique du globe et atteignant, à l’époque, 40 000 étudiants, soit le double de l'effectif prévu initialement. Ce déménagement est par ailleurs rendu impératif par un plan de désamiantage de Jussieu. La dénomination Paris-Rive Gauche concerne non seulement le déménagement, mais aussi le site d'implantation définitif de la totalité des composantes (hors santé), sur un site ferroviaire et industriel situé entre la gare de Paris-Austerlitz et le boulevard périphérique et marqué par la construction du site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France.

Le projet de déménagement commence à se concrétiser fin 1999 dans le cadre du projet U3M adossé au « Contrat de plan État-Région » : rénovation des Grands Moulins de Paris et de la Halle aux Farines, et construction de quatre bâtiments. Le nouveau campus est inauguré le 7 février 2007.

Depuis 2012, la ZAC-Rive gauche est le site principal de l'université Paris VII-Denis Diderot, devenue Université de Paris en 2019 après sa fusion avec Paris V et l’Institut de physique du Globe. Elle se situe pleinement dans l’opération d'aménagement Paris-Rive Gauche. Elle est également le lieu d’implantation du Pôle des langues et civilisations du monde, héritier de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) enrichi de la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC).

L’émergence de la BULAC résulte du dernier axe du projet U3M qui porte sur l’amélioration de la vie étudiante en la modernisation des bibliothèques universitaires. Cette mission est confiée au Comité stratégique des bibliothèques d’Île-de-France, placé sous l’autorité du recteur de Paris. Ce plan a permis d’augmenter de 7000 places la capacité d’accueil des étudiants en bibliothèques universitaires.

Avant-projet détaillé de l’implantation de Paris 7 à Tolbiac (ci-dessus et dessous). Archives du rectorat de Paris, 3166W2.