Au lendemain de mai 68, la réforme de l’enseignement supérieur aboutit à l’éclatement de l’Université de Paris en neuf, puis onze et enfin treize universités. Sous l’impulsion du ministre de l’Education nationale, Edgar Faure, la loi d’orientation du 12 novembre 1968 accorde aux nouvelles universités une certaine autonomie. La loi réserve toutefois l’administration des biens indivis, meubles ou immeubles, de l’ancienne Université de Paris - majoritairement issus de legs et donations - à un établissement public placé sous l’autorité du Recteur d’académie, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière : la Chancellerie des universités.

Créée par décret du 30 décembre 1971, la Chancellerie est par ailleurs propriétaire de la Cité internationale universitaire de Paris et de la bibliothèque littéraire Jacques-Doucet. Elle administre également des immeubles abritant des universités ou des grands établissements.

Cheville financière des récompenses de l’excellence universitaire, la Chancellerie distribue chaque année des bourses et prix adossés aux libéralités qu’elle a reçues de généreux mécènes tels que la marquise Arconati Visconti, Raphaël Bischoffheim, Albert Khan, Émile-Justin Menier, ou encore le duc de Richelieu.

Service des archives du rectorat de Paris. Division administrative de la Chancellerie. Courrier du recteur du 28 octobre 1970 (deux pages). 1692W70

Cet établissement public est né de la nécessité de gérer les biens communs aux universités issues de l’Université de Paris, comme en témoigne ce courrier du recteur Robert Mallet (1969-1980). 

Parmi ses activités annexes, la Chancellerie des universités de Paris s'attache à valoriser le patrimoine historique et culturel dont elle a la gestion (palais académique de la Sorbonne, villa Finaly, domaine de Richelieu) à travers l’organisation de visites guidées, la participation à une programmation événementielle nationale comme les Journées européennes du patrimoine et la restauration de nombreuses œuvres d’art conservées en Sorbonne. La Chancellerie est également garante de la marque « La Sorbonne – Paris ».

Le cinquantenaire de la Chancellerie est marqué par la création d’une base de données qui recense les œuvres d’art conservées en Sorbonne, et présente, sous la forme de notices, une série de donateurs emblématiques de l’histoire du développement de l’Université de Paris. Bientôt mise en ligne, elle a pour objectif de s’enrichir au fil du temps, par l’ajout régulier de notices d’œuvres et de notices biographiques, de documents d’archives et de ressources pédagogiques.

 
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