Quelle est la part du libre arbitre dans la construction de l’image de soi ? Dans quelle mesure l’image de soi est-elle déterminée par les groupes, par les réseaux sociaux ? Les élèves de 5ème du collège Guillaume Apollinaire vont travailler sur ce thème dans différentes disciplines artistiques avec l’appui de la photographe Pauline Fargue.
Réfléchir sur son image
Les élèves travailleront d’abord sur l’image qu’ils ont d’eux avec leurs professeurs d’arts plastiques, d’éducation musicale, de français (théâtre) et d’éducation physique et sportive. Pour exprimer cette image, ils créeront un masque, un son ou une musique, un geste ou un décor. Ils reprendront ensuite ces productions pour effectuer un travail non plus individuel mais collectif au sein d’un groupe. A l’étape suivante, les groupes deviendront adversaires en participant à concours.
Au terme de ce processus, les élèves analyseront comment ce travail a modifié leur image en en écrivant sur leur ressenti et leur évolution personnels et en réfléchissant sur les effets que le groupe et les situations de rivalité exercent sur cette image. Ce qui les conduira à questionner la part d’autonomie et de libre arbitre dans la construction de l’image de soi.
Travailler avec une artiste
La photographe Pauline Fargue fait le lien, dans son travail « Panopticon », entre Instagram et le panoptique, dispositif spatial qui permet une surveillance continue des individus en milieu carcéral. Imaginé par le philosophe Jeremy Bentham à la fin du XVIIIe siècle, le panoptique a été popularisé par les travaux de Michel Foucault sur la société de surveillance.
Pauline Fargue interviendra à chaque étape du processus pour alimenter la réflexion des élèves et pour les initier à la lecture et à la production d’images : importance de la place des éléments dans l’image, sens donné par la prise de vue (plan large/gros plan, plongée/contre-plongée…), impact du fond, impact du son…
S’ouvrir sur l’extérieur
Des sorties culturelles enrichiront et inspireront les élèves. Le programme a commencé au premier trimestre par des visites au Musée au Quai Branly et se poursuivra à la Maison Européenne de la Photographie, à la Maison du Japon…
D’autre part, les élèves réaliseront à chaque étape des productions artistiques qui prendront des formes variées : masques, photographies, montages, films... Ces productions seront diffusées en ligne ou présentées lors d’expositions dans différents lieux et devant différents publics.
Partant d’un travail sur l’image de soi, le projet se ramifie vers toutes les formes d’art, vers l’éducation aux médias, vers la citoyenneté… Il s’étalera sur une durée de trois ans et associera membres de la communauté éducative, partenaires culturels et instances locales. Il bénéficiera de l’accompagnement de la Cardie tout au long de son développement.
Mise à jour : avril 2022