La CARDIE pour aider à la formalisation du projet :

La CARDIE accompagne pédagogiquement les équipes qui la sollicitent, dans l’élaboration du projet, la mise en œuvre, le suivi et l’analyse des actions innovantes : détermination d’objectifs, modalité de mise en œuvre, modalités d’évaluation, apport de ressources, d’études et d’expériences issues de la recherche etc. Les conseillers CARDIE rencontrent les équipes dès septembre et l'accompagnement se poursuit tout au long de l'année.

L’accompagnement CARDIE permet d’élaborer un cahier des charges propre à une démarche de projet. En effet l’équipe de la CARDIE aide les enseignants et établissements à formaliser le projet grâce à des méthodes d’accompagnement de projet et un questionnement indispensable. L’écriture du projet est un acte essentiel dans le processus d’innovation qui permet de structurer les phases d’un projet, de les analyser et d’arriver à des documents officiels et communicables. Le caractère novateur du projet est donc explicité afin d’être connu de tous.

La CARDIE pour aider les équipes élaborer un diagnostic

Le diagnostic effectue un état des lieux général à partir des résultats et de l’environnement de l’école. Il permet d’identifier le(s) levier(s) pour piloter le changement et d’organiser la mise en œuvre de l’action :

• identifier les difficultés,
• définir les facteurs de réussite,
• repérer et évaluer le potentiel de tous les acteurs,
• identifier le(s) levier(s) d’un changement le plus efficient possible analyser tous les acteurs susceptibles d’apporter un élément constructif sur le projet : réseau CARDIE, personnels d’encadrement (corps d’inspection, chef d’établissement), parents d’élèves, etc.
• prévoir l’évaluation, pour être le plus objectif possible sur les bénéfices qualitatifs et quantitatifs attendus, prévoir des évaluations intermédiaires, pour apporter les mesures correctives nécessaires.

La CARDIE pour aider au feed back

Évaluer permet de mesurer les effets d’une action pédagogique, de mettre en évidence ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas - ou moins bien - fonctionné, pour quels bénéficiaires. L’évaluation est essentielle à tout acte pédagogique, elle l’est d’autant plus pour un processus d’innovation qui change les pratiques habituelles. Les pédagogies d’actions innovantes admettent le droit à l’erreur. L’évaluation est l’outil qui valide ou non le bien-fondé de l’innovation qui est ainsi posée comme un outil d’évolution, de changement, d’amélioration ;

• en validant le diagnostic,
• en cours d’expérimentation, en réinterrogeant les objectifs et le cahier des charges, susceptibles d’évoluer       
• en explicitant les objectifs à atteindre et les méthodes mises en œuvre : que retient-on des processus d’apprentissage engagés par les élèves, et des nouvelles pratiques pédagogiques utilisées ?
• en mesurant les effets obtenus (qualitatifs et quantitatifs), analyse les écarts par rapport aux effets attendus, et apprécie les améliorations dégagées.
• En repérant des effets inédits et inattendus qui peuvent s’avérer très pertinents pour la suite.

Partie intégrante de la communication l’évaluation participe à la recherche et au développement collectifs

La CARDIE pour valoriser, mutualiser, collaborer coopérer et essaimer

• Mettre en réseau, créer des collectifs de travail et des communautés de porteurs de projets

La CARDIE   mutualise la réflexion des équipes contractualisées sous diverses formes : témoignages d’autres équipes, rencontres dans le cadre de regroupements autour de thématiques communes, groupe de travail, séances de codeveloppement …

Dans le cadre des formations de proximité encourager la mise en œuvre de mentorat et tutorat

• Communiquer sur l’innovation pour valoriser et essaimer         

La CARDIE valorise le travail des équipes. Elle diffuse, sur son site académique et sur la base nationale INNOVATHEQUE, les pratiques pour qu’elles servent de ressources à l’ensemble du système éducatif. Elle invite les équipes à témoigner lors des séminaires académiques et à participer aux journées de l’innovation organisées par le DRDIE (département de la recherche et du développement, de l’innovation et de l’expérimentation créé au sein de la DGESCO).

La communication en interne est primordiale, mais communiquer avec et par la CARDIE a l’échelle de l’établissement, académique et nationale est essentiel pour :

• Obtenir une légitimité dans son établissement ;
• Communiquer sur son projet ou son action aide à la réguler, pas à pas.
• Faire connaître son projet, dans un souci de partage de pratiques efficaces pour mieux profiter de l’expérience de chacun. Les nouveaux gestes et postures professionnels gagnent à être transmis pour contribuer au développement professionnel des enseignants et cela permet de constituer des bases de ressources en open source à disposition d’autres équipes enseignantes.
• La valorisation des projets innovants renforce la cohésion de l’équipe et fournit une « masse critique » suffisante pour avoir confiance et innover. C’est un prolongement pour servir l’innovation, la réussite des élèves, et le développement professionnel de l’équipe éducative.
• La communication facilite la recherche de partenaires et crée des liens avec la recherche universitaire.
• Les traces écrites, enregistrées, filmées, l’écriture réflexive, les points de vue des acteurs, les études des chercheurs sont d’une grande importance.
• Apprendre de l’innovation : en tirer les enseignements

Chaque année un bilan de l’action est réalisé par les porteurs de projets et le conseiller CARDIE. Ce Bilan permet de décider la

• reconduction de l’expérimentation avec des modifications significatives,
• l’arrêt du projet,
• l’extension voire généralisation.

Le protocole d’expérimentation, conçu le plus scientifiquement possible et basé sur le cahier des charges et les évaluations, permet de tirer les enseignements de l’innovation. Il est rendu public. Cela conditionne la légitimité et la reconnaissance du statut de l’action menée. La fin d’une innovation doit être actée par une décision institutionnelle.

le cadre de l’expérimentation: L'article L314-1,L314-2,L314-3 du code de l'Education 

L’article L314-2 du code de l’éducation prévoit le droit à l’expérimentation pour les établissements scolaires et remplace l’ancien article L401-1. Cette disposition vise à encourager la créativité des acteurs de terrain et leur donne une marge de liberté pour inventer et mettre en œuvre de nouvelles pratiques pédagogiques qui permettent la réussite et l’épanouissement de leurs élèves. Ces dispositions visent à autoriser et encadrer les travaux de recherches menés dans les établissements dès la rentrée de septembre 2019.

La recherche est donc un partenaire de l’Ecole et permet de mesurer l’impact de certaines pratiques pédagogiques. Ce partenariat implique toutefois une transparence concernant les résultats des travaux menés.

Le nouvel article de loi prévoit donc d’accueillir des expérimentations dans les domaines suivants :

• l’organisation pédagogique de la classe, de l’école ou de l’établissement,
• la liaison entre les différents niveaux d’enseignement,
• la coopération avec les partenaires du système éducatif,
• l’enseignement dans une langue vivante étrangère ou régionale,
• les échanges avec des établissements étrangers d’enseignement scolaire,
• l’utilisation des outils et ressources numériques,
• la répartition des heures d’enseignement sur l’ensemble de l’année scolaire,
• les procédures d’orientation des élèves
• et la participation des parents d’élèves à la vie de l’école ou de l’établissement.

L'expérimentation, si elle est approuvée par le DASEN, est adoptée par le conseil d'école ou d'établissement et inscrite au projet d'école ou d'établissement. Les représentants légaux des élèves doivent être informés des objectifs de l'expérimentation puis des résultats.

Ressources

Site Eduscol Experimentation innovation sur le site du Ministère de l'Education Nationale.