Lutter contre le harcèlement scolaire : séminaire académique pour renforcer le programme pHARe

Le 25 septembre 2024, les chefs d’établissements de l’académie de Paris se sont réunis au lycée Jean Zay pour un séminaire consacré à la prévention et à la prise en charge du harcèlement scolaire. Ce rendez-vous, organisé dans le cadre du programme pHARe, a mis l’accent sur les nouvelles stratégies de détection et de prévention mais également sur le traitement des situations de harcèlement, avec un focus particulier sur le cyberharcèlement.

Un programme d’action renforcé

La journée a débuté par une intervention de Valérie Baglin-Le Goff, directrice de l’académie de Paris, qui a rappelé l’importance du programme pHARe dans les collèges et lycées pour améliorer le climat scolaire. Caroline Veltcheff, conseillère technique en prévention des violences et harcèlement, a ensuite détaillé les actions concrètes mises en place pour renforcer la lutte contre ces phénomènes. Ces actions comprennent la formation des équipes pédagogiques, la sensibilisation des élèves, ainsi que la prise en charge des victimes​.

Bernard Beignier, recteur de l’académie de Paris, est également intervenu en début d’après-midi afin de saluer les équipes engagées dans la généralisation du dispositif et a rappelé les quatre grands axes de détection et d’action contre le harcèlement :

1. La généralisation des enquêtes locales.
2. La création de dispositifs de suivi adaptés aux situations individuelles complexes.
3. La formation d’équipes mobiles de sécurité aptes à répondre avec réactivité.
4. L’amélioration de la cohérence globale de la politique de lutte contre le harcèlement – notamment au niveau des outils d’alertes.

Ce séminaire représente ainsi l’opportunité pour les chefs d’établissement de s’emparer pleinement des outils académiques et des cellules mis à leur disposition tout en créant un échange de pratiques pédagogiques à destination des élèves ambassadeurs, des parents, et des personnels ressources.

Un focus tout particulier a été fait sur le cyberharcèlement, une menace croissante avec l’usage massif des réseaux sociaux par les jeunes. Justine Atlan, présidente de l’association « e-enfance », est intervenue pour partager des études de cas et sensibiliser sur les enjeux juridiques du cyberharcèlement​.

Des ateliers interactifs

Le séminaire a proposé plusieurs ateliers permettant aux participants de mieux comprendre les outils et les stratégies à leur disposition. Parmi les thématiques abordées, les cadres juridiques du cyberharcèlement, la pérennisation des programmes de prévention dans les établissements, et les processus de labellisation des établissements (niveaux 1, 2, et 3) ont été au cœur des discussions.

Ces ateliers interactifs, organisés en deux séries, ont permis aux chefs d’établissement de mieux appréhender les situations concrètes qu’ils peuvent rencontrer et de renforcer leurs compétences pour mieux accompagner les élèves et leurs équipes.

 

Un engagement commun pour un climat scolaire bienveillant

Le programme pHARe continue de se déployer dans l’académie de Paris, avec pour ambition de garantir un environnement scolaire serein et bienveillant pour chaque élève. Ce séminaire a montré la volonté commune des acteurs éducatifs de travailler main dans la main pour prévenir et combattre toutes formes de harcèlement.

Grâce à l’implication des chefs d’établissement, des personnels éducatifs, et des élèves ambassadeurs, l’académie de Paris renforce ses actions pour faire de chaque établissement un lieu de respect et d’épanouissement pour tous.

 

Objectifs ambitieux pour 2024-2025

L’académie de Paris poursuit plusieurs objectifs :

• Former 100 % des personnels éducatifs d'ici 2027.
• Garantir la labellisation de 100% des écoles, collèges et lycées.
• Assurer une gestion rigoureuse et continue des situations de harcèlement via la plateforme « Stop H », qui permet un signalement et un suivi des cas.

En plus des actions de prévention, l’académie a mis en place des dispositifs spécifiques pour la prise en charge rapide des victimes, comme un suivi psychologique dans les 72 heures grâce à une collaboration avec la pédopsychiatrie de la Pitié-Salpêtrière.