RETOUR EN IMAGES
Ce 14 décembre 2022, la mairie du 3ème arrondissement de Paris a accueilli le séminaire "Bâtir l’école du bien-être: la santé mentale des jeunes au cœur de nos préoccupations".
C'est une première brique à l’édifice d’un grand projet collectif réunissant des forces vives des acteurs du terrain, des experts et des chercheurs.
Des axes forts ont été abordés dans ce séminaire organisé par le Lab'Sorbonne cardie et l’École académique de la formation continue (EAFC), en partenariat avec l'ARS et la Ville de Paris.
Dans une dimension systémique, nous avons réuni experts, pédopsychiatres, psychiatres, artistes, philosophes, chercheurs, enseignants, pour éclairer les échanges et les réflexions, de manière à offrir un regard croisé sur la qualité de vie à l’école, l’accompagnement au mal-être, la prévention des violences en milieu scolaire et leur prise en charge.
Tous ont pu insister sur la nécessité de coordonner des actions concrètes pour assurer un climat scolaire apaisé dans lequel l’élève développe ses compétences psychosociales.
Un grand merci à tous les intervenants, partenaires et participants engagés à mener des réflexions sur la question du bien-être et de la santé à l’école pour permettre la mise en place d'actions concrètes collectives, leviers d’épanouissement pour tous les élèves.
Déroulé du séminaire :
Éléments de contexte :
Les différentes politiques éducatives visent à réduire les inégalités sociales, d’éducation et de santé pour permettre la réussite de tous les élèves et promouvoir une école plus juste et plus équitable.
Elles contribuent à offrir aux élèves les conditions favorables aux apprentissages et permettent à chacun d’entre eux d’acquérir les connaissances, les compétences et la culture nécessaires à la construction d’un individu et d’un citoyen épanoui et responsable. Elles concourent à créer un environnement scolaire serein et constituent un élément clef d’une école du bien-être et de la bienveillance.
Même si les écoles françaises ont été parmi les plus ouvertes au monde, selon le rapport annuel 2021 de la Défenseure des droits, consacré aux droits de l’enfant, la crise sanitaire a eu des effets dévastateurs sur la santé mentale des enfants : stress, angoisses, troubles alimentaires, etc. Leur vie quotidienne a été bouleversée par les différents confinements, l’arrêt des activités physiques ou de loisirs, la fermeture des écoles et les restrictions dans les déplacements ont eu des effets multiples. D’après ce rapport, ces mesures de distanciation sociale ont créé un phénomène de désocialisation qui a révélé et accentué les troubles dépressifs.
Pour tous les acteurs autour du jeune, il s’agit de comprendre comment repérer et accompagner le mal-être. Quelles sont les clefs favorables à l’épanouissement intellectuel, social et affectif du jeune ? La variété des réponses au mal-être et de l’accompagnement qui en découle, doit s’inscrire dans une prise en compte collective et participer à une dynamique active au service du jeune dans une dimension systémique.
Prévenir les violences en milieu scolaire, accompagner leur prise en charge sont également des axes forts qui doivent permettre d’assurer un climat scolaire apaisé dans lequel le jeune développe ses compétences psychosociales. En effet, les nouvelles recherches des sciences cognitives démontrent la nécessité d’intégrer celles-ci pour le développement affectif du jeune.
Dans une perspective de dé-stigmatisation des problématiques liées à la santé mentale, il s’agirait d’en décloisonner les enjeux, traditionnellement réservés à la psychiatrie. En ouvrant le champ de la réflexion aux humanités, aux sciences cognitives et, en particulier, à la remédiation cognitive et éducative, on offre les appuis et les outils nécessaires pour bâtir l’école du bien-être et de la santé.