Malgré des avancées significatives sur le chemin de l’égalité, un engagement porté haut et fort par l’État, ses services déconcentrés, ainsi que par les associations, les collectivités et les acteurs privés, le constat dressé par cette nouvelle édition des Chiffres-clés révèle que des inégalités subsistent.

Certaines sont désormais bien connues, comme les violences faites aux femmes, les écarts de rémunérations, l’incomplète parité dans les champs des responsabilités politiques et professionnelles.

D’autres sont plus insidieuses mais tout aussi inacceptables : certaines affections de santé féminine encore trop peu diagnostiquées, la précarité qui touche davantage les femmes, et les normes stéréotypées qui censurent et conditionnent les trajectoires.

L’ambition que je porte pour cette publication et que je souhaite vous faire partager est de dépeindre les différentes réalités en ignorant aucune sphère de notre société. À l’heure où les yeux du monde entier sont rivés vers les graves atteintes aux droits fondamentaux de liberté et d’égalité des femmes, j’ai ainsi voulu mettre en lumière la situation des filles et des femmes au niveau international.

Enfin, parce que les inégalités ne sauraient perdurer dans les prochaines générations et que nous ne devons pas céder à la fatalité, il me semblait indispensable de porter un regard particulier sur notre jeunesse.

Objectiver les inégalités qui persistent est pour moi indispensable, car ce que l’on ne compte pas ne compte pas. À travers l’évolution des données présentées dans les Chiffres-clés, c’est l’évolution de notre société qui se dessine, avec en miroir son lot d’imperfections que nous devons corriger pour atteindre – enfin – l’égalité réelle, bénéfique pour l’ensemble de notre société.

Isabelle Lonvis-Rome Ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances