Héloïse Dufour, docteur en neurobiologie et formatrice académique à Paris, nous explique les principes qui fondent cette nouvelle pratique pédagogique.
Héloïse Dufour a créé l'association Inversons la classe pour dynamiser cette pratique pédagogique en privilégiant le lien entre pairs, et elle en est la présidente.
Dans l'interview filmée, Gaëlle Dufour, Déléguée générale de l'association, et Adrien Rousse, coordonnateur parisien de l'association, nous présentent l'association.
Du face-à-face au côte-à-côte
Comment réussir à mobiliser chacun de mes élèves ? Comment m’adapter à leurs besoins individuels avec le peu de temps dont je dispose en classe ? C’est parce qu’ils trouvent une réponse satisfaisante à ces questions dans le principe de la classe inversée qu’un nombre croissant d’enseignants essaient, puis adoptent (sauf cas exceptionnel) cette méthode pédagogique. Elle est souvent définie comme une inversion spatiale et temporelle par rapport à la classe traditionnelle, où l’enseignant transmet son savoir sous la forme d’un cours magistral ou dialogué en classe, avant de faire réaliser aux élèves des exercices d’application et d’approfondissement dont l’exécution est souvent relégué hors la classe par manque de temps. Dans sa description la plus commune, la classe inversée consiste à déplacer la partie magistrale du cours à la maison, pour utiliser le temps de classe ainsi libéré pour y réaliser les devoirs traditionnellement renvoyés à la maison.
De manière plus générale cependant, la classe inversée, c’est donner à faire à la maison, en autonomie, les activités de bas niveau cognitif pour privilégier en classe le travail collaboratif et les tâches d’apprentissage de haut niveau cognitif, en mettant les élèves en activité et en collaboration.
Mise à jour : février 2022