Quels moyens a un enseignant à sa disposition pour contrôler régulièrement le niveau de compréhension ou les acquis de ses élèves ? Un contrôle de connaissances en début ou fin de cours, un exercice durant le cours, des questions posées oralement à toute la classe…
La première solution est exhaustive (une information sur chaque élève), chronophage et non instantanée – elle donne des informations à l’enseignant au mieux au cours suivant. La deuxième solution est consommatrice de temps, donne une information instantanée, mais est difficilement exhaustive. L’enseignant dans un temps court ne peut aisément voir le travail de chaque élève.
Quant à la troisième solution, si vous posez oralement une question à toute la classe, il est fréquent que peu d’élèves y répondent. Et prendre en compte oralement toutes les réponses est quasiment « mission impossible ».
Les boîtiers de vote électroniques qui permettent la collecte immédiate des réponses avaient pour ambition de résoudre ces difficultés liées au traitement automatisé des réponses à une question posée à toute la classe. Mais ils supposent un équipement assez onéreux dans chaque salle (boîtiers, dispositif de réception et logiciel de traitement) et un entretien (rangement, remplacement des piles). Ces conditions matérielles rarement rencontrées n’ont pas permis le développement de cette solution.
A contrario, l’application Plickers vient répondre d’une façon simple, efficace et gratuite à ce besoin de faire des sondages instantanés et rapides en cours, pour évaluer les acquis des élèves. En effet, lorsque l'on utilise Plickers, tous les élèves participent et le traitement des réponses est automatique.
Comment expliquer l’efficacité de cette solution ?
Ce dispositif est facile à utiliser. Il est possible de récolter les réponses d’une classe en une poignée de secondes.
Si un élève ne répond pas, toute la classe le voit immédiatement puisque le logiciel affiche à l'écran vidéo projeté la liste des élèves ayant répondu. Ce contrôle visuel incite naturellement tous les élèves à répondre sans que l’enseignant n’ait à rappeler à l’ordre les retardataires.
Lorsque l’élève répond, sa réponse n’est pas vue du reste de la classe. Les cryptogrammes étant tous différents d’un élève à un autre, il est en effet impossible à l’œil de décoder l’orientation des cartes. Le sondage n’est donc pas culpabilisant pour des élèves qui seraient peu sûrs d’eux. Seul le professeur connaît la réponse individuelle de chaque élève sur sa tablette. Ce côté anonyme rassure les élèves. La solution offre donc les conditions idéales pour faire naître de belles interactions.
Lire l’article complet d’Alain Levy et Philippe Taillard paru dans le n° 202 de la revue Technologie mars-avril 2016 |Canopé|
Mise à jour : février 2022