Projet "ACACIA" - Adaptation aux effets interactifs de l'urbanisation et des changements climatiques.
Le collège Courteline (12e), engagé depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable, collège labellisé E3D niveau expert, porte ce projet de recherche collaborative.
Projet inter-établissements et inter-degré à destination du cycle 3 Collège Courteline, Collège Charlemagne, E.E.PU Dunois, E.E.PU hôpital Saint Louis, E.P.PU Grands Moulins, E.E.PU Ampère (ULIS), E.E.PU Maindron.
Le projet "ACACIA" (Adapting to Cites And Climate change In interAction) est porté par Anne Charmantier, directrice de recherche au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE), rattaché au CNRS. Il est financé pour 4 ans par l’Agence Nationale de la Recherche. Son objectif général est d’étudier l’adaptation des mésanges charbonnières au changement climatique en milieu urbain. Les terrains sont essentiellement montpelliérains et parisiens. "ACACIA" est un projet de recherche porté par le centre d'écologie fonctionnelle (CEFE) de Montpellier en partenariat avec le laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique éducation formation (LIRDEF) de l'Université de Montpellier. Sur le plan écologique, il s'agit d'étudier l'adaptation des mésanges charbonnières urbaines au changement climatique. En sciences de l'éducation et de la formation, il s'agit d'étudier les effets d'un programme éducatif réalisé en recherche collaborative en lien avec l'étude des écologues. La partie éducative du projet "ACACIA" a pour objectif d'étudier l'impact d'un programme centré sur le point de vue de la mésange.
Il implique des élèves de 7 écoles et 2 collèges de l'académie de Paris et de 5 écoles et 1 collège de l'académie de Montpellier.
Les élèves sont engagés dans la démarche scientifique conduisant à l’installation de nichoirs dans les cours d’école ou dans les espaces fréquentés par les élèves, dans une démarche de sciences participatives : mesure des températures des cours d’école et observation du contenu des nichoirs (œufs, jeunes à l’envol…), dans une éducation aux conditions de vie et à la place des espèces animales et végétales dans les villes.
Dès la première année, il s’agira de co-construire (chercheurs en sciences de l'éducation et enseignants) des séquences pédagogiques avant de les mettre en œuvre dans les classes puis de les analyser collectivement.
Le projet s'inscrira dans les nouveaux programmes de sciences et technologies de cycle 3, notamment :
- Le vivant, sa diversité : biodiversité, reproduction des êtres vivants.
- La Terre, une planète peuplée d'être vivants : distinction météorologie et climat, étude d'un écosystème, répartition des êtres vivants, les chaînes alimentaires, conséquences des actions humaines sur un écosystème.
- Les objets techniques (nichoirs connectés).
- L'énergie (conversion d'énergie via les nichoirs connectés fonctionnant à l'énergie solaire).
Les fondamentaux seront travaillés tout au long du projet :
- Échanges écrits et oraux entre les élèves et avec les scientifiques.
- Rédaction de documents en direction de la communauté éducative.
- Développement de connaissances mathématiques (notamment via les mesures de température et la modélisation géométrique de l'espace).
- Des compétences civiques et sociales en lien avec l'éducation au développement durable seront développées tout au long du projet.
L'objectif du projet de recherche collaboratif est de tester et d'analyser des séances de classe pour, dès la deuxième année, être en mesure de produire des ressources éducatives orientées sur l'éducation au vivant en milieu urbain, impliquant une réflexion scientifique et une démarche orientée sur la végétalisation des espaces scolaires, en lien avec les services de la ville.
D'un point de vue des objectifs pédagogiques et didactiques, ce projet permet de développer plusieurs compétences chez les élèves. Outre les compétences ancrées dans les programmes de sciences et technologies et de fondamentaux, celles du domaine de compétences EDD (à venir en septembre 2023, présentées en mars 2023 par le CSP) seront également développées :
- Appréhender la complexité des questions relatives au fonctionnement des écosystèmes et des systèmes climatiques en prenant en compte les interactions, les incertitudes et les différentes échelles spatiales et temporelles.
- Développer l'esprit critique via la démarche scientifique mise en œuvre.
- Adopter un comportement éthique et responsable vis-à-vis de l'environnement et des sociétés humaines en comprenant que les enjeux relatifs à la vie de la mésange sont partagés par les humains (environnement de qualité, bien-être, partage de l'habitat urbain avec les non humains).
- Agir individuellement et collectivement pour l'avenir en proposant des mesures concrètes d'amélioration des conditions de vie de la mésange, en lien avec les conditions de vie de l'espace partagé avec les mésanges (végétalisation des cours d'écoles, lutte contre les îlots de chaleur urbain).
Les objectifs se situent également au niveau de la formation des enseignants :
- Renforcement de l'incorporation des enjeux de l'EDD dans les pratiques ordinaires des enseignants.
- Développement de compétences d'enseignement des sciences pour les enseignants du primaire mobilisés dans le projet.
- Consolidation d'aptitudes à la construction de séances interdisciplinaires.
- Construction d'un collectif de travail permettant une émulation et le partage d'idées renforçant la liaison CM2-6e.
- Développement d'une réflexivité professionnelle au sein du collectif collaboratif associant enseignants et chercheurs.
Recherche : Les recherches menées par le laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique éducation et formation se centreront sur :
- La conception du dispositif éducatif.
- L’analyse des séquences pédagogiques prévues et réalisées.
- L’analyse des effets du dispositif sur l’apprentissage des élèves et sur l’évolution de leur rapport au vivant et à la nature.
- L'analyse du développement professionnel des enseignants.
Mise à jour : juillet 2023